Banlieue is Beautiful_ la carte des réseaux culturels et créatifs du grand Paris

Description :

Carte interactive et collaborative de la culture et de la créativité en banlieue, des pratiques amateurs et populaires (ou grassroot) aux structures plus institutionnelles.


Objectifs :

- montrer l'intensité du réseau créatif de banlieue
- stimuler à la fois les collaborations locales d'entraide et celles aussi plus éloignées sur des thèmes transversaux spécifiques.


Fiche :

essentiel
1. nom artiste, collectif ou institution 
2. adresse du lieu de création (nº+rue+ville ou coordonnées)
3. description de l'activité artistique / culturelle en une ligne
4. lien web et mail

ce serait pas mal
5. image ou vidéo (lien internet si possible)
6, type de lieu (lieu de création, de diffusion, d'enseignement, de résidence)
7. champ disciplinaire : arts plastique, musique,spectacle vivant, cinéma, ...
8.complément champ ou type
9. statut (public, privé, individuel, association, collectif)
10. nombre de places si salle accueillant du public
11. calendrier (date création et éventuellement déménagement, disparition)

si possible
12. amateur <--> pro (de 1 à 6) ; selon le temps passé (1:1j/mois, 2: 3j/mois, 3:5j, ... 6:+ de 15jours / mois)
13. indépendant <--> institutionnel (de 1 à 6) selon le % de financement public
14. rayonnement (de 1 à 6) ... 1,2 local ; 3,4 régional, métropolitain ; 5,6 internationnal
15. public visé : grand public <--> public spécialisé (de 1 à 6) (en gros 3 niveaux : populaire, intermédiaire et spécialisé)
16. intensité rayonnement (de 1 à 6) ... 1,2 local ; 3,4 régional, métropolitain ; 5,6 internationnal

difficile
17. réseau (structures et artistes auxquels est lié l'artiste avec intensité du lien de 1à 6)




Méthode :



1. création en cours d'une carte sur mapsengine.google avec la localisation de toutes les infos déjà connues (open-hiphop-map + carte federica gatta + saintdenis-nordest + enlarge my paris + paris-galaxies + données plaine commune + autres ...)


2. diffuser l'information pour recueillir d'autres données (dont à ceux qui ont été liés précédemment à l'appel à projet pour Banlieue is Beautiful)


3. organiser des ateliers tout de suite (un au Moulin à La Courneuve, un à Vitry avec Daniel Purroy, repérer des événements culturels sur lesquels se greffer pour y faire des micro-ateliers)


4. parallèlement étudier avec des développeurs comment construire une interface spécifique au projet et qui intègre également d'autres couches de données open-data ; étudier aussi la possibilité que la carte soit opérationnelle sur table-touch grand format ou su projections murales avec possibilité d'interaction.


5. basculer de l'interface bricolée sur mapsengine.google à l'interface définie avec les développeurs


6. mise en place de l'atelier carto Banlieue is Beautiful pendant les 3 jours du festival au Palais de Tokyo et méga récolte de données !


...



7. organisations d'ateliers au gré de diverses manifestations culturelles à venir et progression par viralité de la carte !








Questions ouvertes :

1. carte de la "culture et de la créativité en banlieue" : qu'est-ce que ça veut dire ?
- culture oui, mais essentiellement contemporaine ; créativité parce que certaines disciplines non définies comme artistiques ont aussi leur place quand l'approche est créative ou inventive (jardinage, sports urbains, codeurs, bricoleurs, jeu vidéo, gastronomie, tatouage, coiffure, stylisme ...)
- Quand on dit banlieue, on veut dire les quartiers davantage populaires et en mutation du grand-paris, donc certains quartiers aussi de Paris quand il s'agit de culture contemporaine et d'inventivité
cf wikipedia, les 9 arts et wikipedia le 10e art

2. Certains points de la fiche intègrent des gradients d'intensité (points 8 à 11) ; ces critères doivent être discutés pour être affinés et précisés.

3. Il doit y avoir un "contrôle" de la carte ; plusieurs options possibles comme un collège ou des solutions d'auto-contrôle comme sur open-street-map ou de manière différente sur wikipedia. Objectifs : éviter les erreurs, abus et contrôler dans le temps la mise à jour des informations.



Banlieue is Beautiful, le festival :

« Banlieue Is Beautiful » (BIB) se tiendra au Palais de Tokyo à Paris le 16-17-18 mai 2014.

En 3 jours, 36 heures, ce festival dédié à la culture EN banlieue a pour ambition d’établir un pont entre cette banlieue méconnue, stigmatisée, source de fantasmes et le monde de l’art contemporain.

« BIB » est une œuvre participative de l’artiste américain Monte Laster, installé au Moulin Fayvon à La Courneuve depuis 20 ans. http://www.theobaproject.org/
Entre réflexion et action, l’œuvre de Monte Laster se déploit sur 3 axes : art, identité et rénovation urbaine.
Son engagement social et éducatif entre en écho avec les travaux récents de l’artiste Theaster Gates dans ses Dorchester Projects à Chicago ou de Thomas Hirschhorn,« Monument to Gramsci », dans le Bronx.

« BIB », le festival, propose pour tous les publics performances, vidéos, musiques, slam, rap, art oratoire, danse, débats, échanges, dans un décloisonnement des pratiques artistiques et de leur perception.

A l’heure du Grand Paris, le Palais de Tokyo, fort de sa mission de centre d’art du XXIème siècle, prend le pari de s’affranchir de la hiérarchie des arts, de ses formats convenus et propose à son public d’accéder, au propre comme au figuré, à la vie, à la vie artistique au-delà du Périph.

Monte Laster, habitant et fin connaisseur de la vie et de la culture en banlieue invite le Palais de Tokyo et son public habituel à questionner son rapport à l’art, à ses acteurs, à ses usages.
Explorant la dichotomie de l’émancipation et de l’intégration du regardeur, la proposition de Monte Laster s’inscrit dans le champ de la sculpture sociale incarnée par la figure mythique de Joseph Beuys influencé par l’anthroposophie de Rudolf Steiner, de John Cage et des recherches du groupe Fluxus qui, entre autres, ont fait de l’intention de l’artiste le cœur de l’œuvre.
Monte Laster reconfigure les pratiques de l’art en y intégrant pleinement la participation, l’échange, les relations humaines et leur contexte social.
Ici, l’engagement social est utilisé, au-delà de la notion d’esthétique, en tant que médium artistique à l’instar de la peinture ou de la photo.

Cet art des pratiques sociales, dont Claire Bishop a dressé le génôme dans son livre paru en 2012 : « Artificial Hells: Participatory Art and the Politics of Spectatorship » s’inscrit dans la lignée de l’Esthétique Relationnelle théorisée par Nicolas Bourriaud dans les années 90.

Ainsi, bousculant le monde de l’art et transgressant ses codes, « BIB » fera date en Europe par sa capacité à mélanger, faire dialoguer et enrichir des publics qui ne se connaissent pas, en produisant cette forme artistique novatrice qu’est l’art participatif.

Joseph Beuys disait : "Penser est déjà sculpter."
Tania Bruguera dit: “Il est temps de renvoyer l’urinoir de Duchamp aux toilettes.”